Les courses hippiques, en particulier celles autour des trotteurs, sont en pleine mutation au sein de l’Union Européenne du Trot. La tendance à la diminution des naissances des chevaux trotteurs s’intensifie, soulignant les défis majeurs auxquels fait face cette filière. Cette situation appelle à une réflexion sur les conséquences pour le monde des courses et la période 2023/2024 s’annonce particulièrement alarmante. Plusieurs pays européens connaissent une baisse significative de leurs naissances, allant à l’encontre des politiques de soutien mises en place en France, qui vise à maîtriser les effectifs. Il est impératif d’examiner ce phénomène, ses causes, ainsi que les solutions éventuelles à envisager.
Statistiques inquiétantes sur les naissances
Les données révélées lors de la 82e Assemblée générale de l’UET, le 25 janvier 2025, à Paris-Vincennes, illustrent de manière frappante cette tendance. Par exemple, la Suède a enregistré une baisse de 14% des naissances en 2024, passant de 3.500 naissances cette année à 9.000 en 1990. L’ensemble des pays scandinaves n’affiche qu’un cumul de 5.600 naissances, tandis que l’Allemagne ne comptera que 250 naissances pour 2024, soulignant une chute dramatique. Ce constat amène à s’interroger sur l’avenir même des courses de trot dans ces régions, où la convivialité sportive pourrait disparaître.
Causes de cette baisse des naissances
Plusieurs facteurs contribuent à cette diminution alarmante. L’inflation et la mondialisation du marché des étalons sont souvent pointées du doigt. Les coûts d’élevage augmentent, rendant difficile pour les petits éleveurs de continuer leurs activités de manière viable. Les charges trop lourdes pèsent sur leurs épaules, les poussant souvent à abandonner leur passion, incapables de rivaliser face à des haras de plus grande envergure. En conséquence, ces disparités économiques affectent directement le potentiel de compétition dans les courses, à l’échelle européenne.
Vers une renaissance ?
Face à ce tableau sombre, des initiatives sont nécessaires pour redynamiser le secteur. L’UET et les fédérations membres doivent redoubler d’efforts pour soutenir l’élevage, non seulement en facilitant les échanges d’idées, mais également en proposant des mécanismes de soutien financier qui puissent véritablement faire la différence. Des mesures concrètes telles que l’amélioration des infrastructures d’élevage, la mise à disposition de ressources éducatives pour les éleveurs, et la création de programmes de sensibilisation à l’élevage durable pourraient s’avérer clés.
Le cas Lovino Bello : une remise en question nécessaire
Le récent incident lié à Lovino Bello a mis en évidence les faiblesses du système juridique au sein de l’UET. La question de la réglementation sur le dopage et la protection des chevaux devient prégnante. Des réflexions sur l’harmonisation des règles doivent être entamées pour accroître la crédibilité du circuit hippique, tout en véhiculant un message fort sur l’intégrité des courses.
Perspectives d’un avenir meilleur
Il est crucial que l’Union Européenne du Trot s’engage à revitaliser cette filière. Pour nourrir une ambition commune autour des courses de trot, il faudra faire preuve d’innovation tout en restant fidèle aux valeurs traditionnelles de l’équitation. En mettant en avant l’engagement des acteurs de la filière, et en regagnant la confiance des éleveurs, il devient possible de redéfinir l’avenir des courses tout en les rendant à nouveau attractives pour les passionnés et les parieurs.
Pour plus d’informations sur l’Union Européenne du Trot et ses actualités, consultez les ressources officielles ici.